Qu'est ce que la gnose
?
Une des plus
concises et des meilleures définitions de la gnose est
donnée dans le livre "Les Religions", dirigé par Jean
Chevalier, éditions CEPL, 1972, page 160
:
"La gnose est une doctrine, qui
fleurit dès les premiers siècles du christianisme dans
les cercles ésotériques et qui prétendait assurer le
salut des hommes par la perfection de la
connaissance, la connaissance approfondie de
l'homme devait conduire celui-ci à la connaissance même
de Dieu, car l'homme émanant de Dieu, est en réalité de
nature divine."
Au point de vue historique, (en
faisant abstraction des cénacles pré-gnostiques) on
compte notamment dans les premiers siècles du
christianisme, jusqu'à soixante dix mouvements qui se
réclament de la gnose. Ces mouvements, certains diront
sectes, sont d'une valeur trés inégale. Chacun spécule
sur le monde à sa façon autour du thème de la chute de
l'homme et de sa remontée
vers Dieu. Chacun érige un
système pour expliquer le monde à l'aide d'une
phraséologie complexe et le plus souvent mystérieuse.
Aux thèmes chrétiens s'ajoute un ensemble de doctrines,
parfois de rites, empruntés en proportion variable aux
religions à mystères du bassin méditerranéen, à la
philosophie grecque, à l'ésotérisme judaïque, à
l'Egypte, à Babylone, à la Perse, et sans doute même à
l'Inde. La gnose ou les gnoses, sont le fruit d'un
complexe syncrétisme
religieux.
Au fil du temps d'autres
mouvements, plus ou moins chrétiens, se réclamant de la
gnose, ou, que l'on rattache à la gnose, apparaissent.
Un des derniers, et des plus sérieux, est celui qui naît
vers 1970 aux Etats-Unis dans les milieux scientifiques,
et qui est dénommé généralement gnose de Princeton, nom
de l'université d'où il
commence à rayonner.
La Gnose, la Connaissance
et la Science
Le nom
gnose vient du grec gnôsis qui signifie
"connaissance". La gnose, veut, ou prétend,
éclairer les hommes au moyen de la Connaissance.
En cela, on a pu dire, à tort ou à raison, qu'elle
s'oppose aux croyances reposant sur la foi. En
règle générale, la gnose considère l'homme comme un être
entravé par sa condition humaine, et qui doit entamé sa
remontée
vers Dieu grâce à une connaissance libératrice. Connaissance, à la fois de lui-même,
mais aussi, et l'on peut dire, surtout, du monde
dans lequel nous vivons. C'est pour cela, que
les textes gnostiques contiennent souvent de
longues, fastidieuses et complexes énumérations qui
ont l'ambition de décrire la
création dans son ensemble.
Si, dans les premiers siècles du
christianisme, les fondateurs des mouvements gnostiques laissent
entendre qu'ils se
rattachent par des voies mystérieuses aux enseignements
secrets donnés à ses disciples par Jésus, les mouvements postérieurs
se relient à la connaissance par d'autres voies.
Distincte de tous ces mouvements la nouvelles gnose américaine,
naît de la réflexion de physiciens, d'astronomes, de
cosmologues, de biologistes... est la
seule à se réclamer de la science pure. Partant
de méthodes scientifiques, elle veut
décrire, expliquer le monde et son origine à
l'aide des sciences, principalement des sciences
physiques.
La Gnose et le
Logos
Pour tous les systèmes gnostiques des premiers
siècles chrétiens, la création se ramène au schéma
du cercle. En résumé, l'être humain qui est issu de
la chute doit se libérer de la matière qui l'entrave pour
remonter vers Dieu à l'aide de l'Esprit. L'Esprit de
Dieu planant sur le monde, et l'homme ayant enfoui au plus
profond de lui-même une part divine, il peut s'élever,
de ciel, en ciel, jusqu'à la Lumière d'où il tire
son origine, grâce au Logos qui transcende le Monde. Si,
il concentre ses forces spirituelles, une raie de
Lumière peut pénétrer dans sa prison charnelle, inonder
peu à peu sont être, et le libérer par la Connaissance.
Il atteint ainsi un des buts suprêmes, l'illumination,
phostismos, en grec : la gnose est symbolisée
par un feu illuminateur et
générateur.
Le Logos et la
Logique
Le Logos est un mot d'origine grecque signifiant,
parole, raison, raisonnement. Pour les philosophes
stoiciens et néo-platoniciens le Logos désigne la raison
immanente, l'ordre du Monde. La Logique, du grec
Logiké,
quant à elle, est la science du raisonnement juste. Le
fondateur de la Logique est Aristote (384 -322 av. J C).
Cette discipline prend comme objet le jugement en
tant qu'il s'applique à la distinction du vrai et du
faux. Son but est de parvenir à une conclusion à partir
d'un raisonnement construit sur des vérités
incontestables et vérifiables. Pour qu'un
raisonnement et sa conclusion soient conformes à la
Réalité, il est nécessaire que le sujet qui pratique
cette science qui touche à la Raison se dépouille de ses
passions, de ses illusions, de ses préjugés... Il en en
est de même pour celui qui veut suivre un raisonnement
logique. Les gnostiques des premiers siècles pourraient
dire qu'il faut se libérer des contraintes de la chair
pour atteindre les zones où règne l'Esprit... Cependant,
ce qui est vraiment dommage avec les gnoses
antiques, c'est que leurs fondateurs ne pratiquent
pas cette forme de logique. En effet, de
nombreux textes gnostiques cherchent à décrire l'ensemble de la
création. Cette description consiste essentiellement à
nommer et à énumérer une trés complexe
hiérarchie d'entités, de forces, de puissances : les éons,
qui seraient les éléments constitutif du Plérôme, le
cercle divin issue de l'émanation. Il ne s'agit,
en fait, que d'une suite d'affirmations péremptoires, consistant principalement à donner
des noms aux divers éléments constituant le Plérôme. Même si
cette description s'élève généralement de cercle en cercle selon un ordre
logique, il est bien évident qu'un tel procédé, qui
s'apparente à du dogmatisme, n'a aucun rapport avec
la Logique proprement dite : la Logique étant avant tout une science
rationnelle dont les éléments constitutifs et les déductions sont
vérifiables.
Enfin du
nouveau sur La Gnose avec Le Livre des
Sept Sceaux (Apocalypse 5-8). Le livre événement qui réconcilie Rationalisme, Philosophie,
Esotérisme et
Religion.
Le Livre
des Sept Sceaux
a été
publié le 26 décembre 2001. Il est basé
uniquement sur la Logique (en intégrant les acquis de la Logique
Moderne) et l'Evidence. Aprés un prologue, Le
Livre des Sept Seaux comporte douze chapitres. La
première partie (chapitres 1 à 8) est fondamentale. Elle contient
le raisonnement logique qui mène vers la connaissance grâce,
entre autres, au pouvoir évocateur des noms. Au
début du chapitre initial est le niveau zéro de
la Connaissance, nous sommes revenus à l'origine du
Monde. En manifestant et en nommant les
choses, la Logique les faits émerger peu
à peu du néant comme si elles rayonnaient aux premièrs
jours de la Création. En parallèle, l'ouverture
des Six premiers Sceaux permet le passage des Portes, et l'accès
chaque fois, à un point de vue
différent sur le Monde. Conséquence du raisonnement, la Connaissance s'élève graduellement au fil des
chapitres. Elle converge et culmine à la Septième Porte, le chapitre de
synthèse, où est révélé le
Nom
Caché de
Dieu.
"Quiconque en est encore au lait
ne peut suivre un raisonnement sur ce qui est juste, car
c'est un bébé. Les adultes, par contre,
prennent de la nourriture solide, eux qui par la
pratique, ont les sens
exercés
à discerner ce qui est bon et ce
qui est mauvais." (Hébreux 5 -
13.14)
La seconde partie (chapitres 9 à
12) prend une forme nettement plus littéraire pour
éclairer l'ensemble du livre par un jeu de
réfraction.
"Il
n'appartient
qu'à l'esprit de lire, de
voir et de concevoir
l'esprit."
(Martinès de
Pasqually)
